Alors que le monde des noms de domaine continue de s’étendre et d’évoluer, des idées innovantes commencent à prendre forme. L’une de ces idées est l’interopérabilité entre Web3 et Web2 pour le nom de domaine de premier niveau .box.
Que sont le Web3 et le Web2 ?
En guise de contexte, le Web3 est la nouvelle itération d’Internet qui intègre des concepts tels que la décentralisation, les technologies de la blockchain et l’économie basée sur les jetons. Il est généralement comparé au Web2, la version d’Internet plus traditionnelle que tout le monde connaît. A première vue, l’idée d’une interopérabilité entre la nouvelle frontière Web3 et l’environnement traditionnel Web2 peut sembler incongrue.
Le concept d’interopérabilité sera un thème que nous aborderons tout au long de cet article. Nous expliquerons ici ce qui se passe avec le .box, ce que cela pourrait signifier pour l’ensemble du secteur, et nous nous prononcerons sur l’avenir d’un Web2 et d’un Web3 connectés.
Qu’est-ce que le .box ?
Un TLD délégué par l’ICANN, .box, a été attribué à Intercap Registry Inc., le registre des TLD .inc et .dealer. Cependant, le .box ne fonctionne pas de manière traditionnelle : ce nom de premier niveau (TLD) a été lancé exclusivement sur la blockchain Optimism (OP), qui est une blockchain de solution de mise à l’échelle de couche deux, construite au-dessus de la fameuse blockchain Ethereum.
Lors de l’enregistrement d’un nom de domaine Web3 NFT, un nom ICANN correspondant exactement à celui-ci est attribué au titulaire enregistré du nom Web3 NFT. Dans ce cas, markmonitor.box sur la blockchain OP se verrait automatiquement attribuer markmonitor.box dans l’espace Web2. Ces noms sont regroupés, le domaine Web3 NFT .box étant le domaine « parent » qui contrôle ce qui arrive au domaine Web2 .box. En outre, Intercap a lancé une application, my.box, qui permettra une gestion complète du domaine Web3 NFT et qui confèrera aux domaines Web3 NFT .box la capacité d’héberger du contenu dans l’espace Web3.
Dans une interview avec Josh Brandley, fondateur des domaines .box, il a déclaré :
Intercap est déjà l’opérateur expérimenté et performant des registres .inc et .dealer, qui ont été publiés lors de la dernière série de nouveaux gTLD en 2012. Compte tenu des développements récents de la technologie blockchain, nous avons voulu exploiter la puissance de celle-ci pour les noms de domaine .box. Notre équipe a mis au point un système inédit qui permet aux noms de domaine en .box d’utiliser les capacités accrues de la blockchain pour renforcer leur sécurité et générer de nouvelles opportunités. Lors du développement des systèmes pour les .box, il était important de créer une passerelle à la fois sécurisée entre la blockchain et le DNS. Les propriétaires de noms de domaine intéressés par les fonctionnalités Web3 disponibles via OP & ENS, telles que l’authentification, le paiement et de nombreux autres cas d’utilisation, peuvent désormais utiliser un nom de domaine Web2 .box équipé de fonctionnalités Web3 par le biais de notre système de gestion à jetons.
Le concept d’intégration du Web3 au Web2 est-il nouveau ?
Oui, mais ce n’est pas une situation inédite.
D’autres TLD le font également, mais la plupart du temps dans le sens inverse, comme c’est le cas avec le .art. Lorsqu’un domaine en .art est enregistré dans le Web2, il est automatiquement qualifié pour un nom en .art Web3 ENS (Ethereum Naming Service) par l’intermédiaire de Protocol.ART. Cet exemple n’est pas le seul où des registres traditionnels du Web2 s’aventurent dans l’espace du Web3, mais il offre un contexte à l’idée d’une interopérabilité entre les deux internets. Dans un monde idéal, le Web2 et le Web3 fonctionneraient ensemble de manière fluide ; cependant, dans la réalité, ce sont des projets de cet acabit qui permettent au concept de passerelle entre deux espaces d’exister, là où il n’y en a pas actuellement.
Verrons-nous davantage de domaines établir une passerelle entre le Web2 et le Web3 ?
A mon avis, des initiatives comme le .box et le .art continueront à se développer. Il s’agit en effet d’un marché encore assez peu exploité, et les registres traditionnels du Web2 reconnaissent et comblent ce besoin. Récemment, il a été annoncé que la prochaine série de nouveaux gTLD sera probablement lancée à l’horizon 2026. Avec cette date de lancement potentielle, un besoin de places de marché élargies a été identifié, car les propriétaires de marques comprennent que la protection de la marque dans l’espace Web3 est essentielle.
J’ai intitulé cet article « L’avenir de la coexistence hybride… » parce que je crois fondamentalement que cet espace évolue dans cette direction, une direction dans laquelle l’intégration fluide entre les domaines Web3 et Web2 fonctionne et permet aux utilisateurs d’intervenir à l’intérieur de ces domaines.
Et, force est de constater que le Web3 a de beaux jours devant lui.
Les principaux acteurs de cet espace, comme Unstoppable Domains et Ethereum Naming Service (ENS), ont bien compris que, pour se développer, le Web3 doit impliquer les propriétaires de marques. Qu’il s’agisse d’héberger du contenu dans l’espace Web3 ou de posséder le domaine NFT avec votre marque, la coexistence entre des écosystèmes très différents est un concept et une pratique que nous devrons tous maîtriser.
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